Bio régénératif = Bio + régénératif

1.
Régénération des sols et non-labour

Depuis que la pratique du labour s’est intensifiée (après-guerre), les machines sont devenues plus puissantes et travaillent plus en profondeur, l’humus a été détruit, libérant une quantité colossale de CO2 dans l’air (+/- 240 tonnes/ha).

La pratique du non-labour permet donc le développement de la vie des sols : vers-de-terre, mycorhizes, bactéries, … qui sont à la base de la chaine alimentaire.

Selon les scientifiques et les études menées sur place, notre mode de culture permet de fixer entre 2 et 3 tonnes de carbone/ha chaque année (et encore davantage dans les sapins de Noël). Le potentiel de régénération et de séquestration carbone est immense en agriculture mais il est très méconnu.

Malheureusement en agriculture BIO, le labour est très intense car, sans maillage écologique et avec l’interdiction d’utiliser des herbicides, il est considéré pour la plupart comme la seule technique pour maitriser les « mauvaises herbes ».

L’agroécologie permet donc de concilier le cahier des charge du BIO, en intégrant en plus le non-labour.

2.
Sans pesticide

En agroécologie et en BIO, on bannit les herbicides (et fongicides) qui détruisent la vie des sols. Celle-ci est aussi importante que la diversité, le maillage écologique et la rotation des cultures. Ensemble, ces techniques contribuent naturellement à la lutte des maladies et des herbes spontanées

3.
Sans engrais chimique

Pourquoi l’agriculture conventionnelle utilise des engrais chimiques ?

Les engrais chimiques de synthèses (nitrate d’ammoniac, phosphate, chlorure de potassium …) sont requis dans l’agriculture conventionnelle avec labour car les sols sont devenus stériles et les engrais chimiques compensent l’appauvrissement des sols.

Ils nourrissent directement les plantes (et non la vie du sol qui, elle, nourrit les plantes en transformant la matière organique en matière minérale). Ces engrais sont inutiles en non-labour après quelques années de régénération car, grâce à l’augmentation du carbone qui constitue l’humus, les sols sont enrichis et les plantes y trouvent ce dont elles ont besoin.

De plus, créer de l’azote de synthèse est un processus extrêmement énergivore (approximativement 1L de pétrole pour 1kg de petites boules d’azote blanches). La labellisation BIO interdit donc l’usage d’engrais chimiques, à juste titre.

Les engagements en agroécologie
avec le label Farm for Good

Pour les producteurs

  • Avoir débuté la transition bio (C1 minimum)
  • Intégrer les principes de l’agriculture de conservation : pas de travail en profondeur perturbant les couches du sol et détruisant leur vie (ni labour, ni herse rotative)
  • Constitution d’un maillage écologique avec l’application de bande MAE dans les grandes
    cultures (à Grange nous avions 8 parcelles, aujourd’hui nous en avons une 30e
    entrecoupées de bandes refuge pour les alliés des cultures). Ce n’est pas une contrainte
    mais une condition pour la réussite dans l’association des deux points précédents 🙂

Pour les transformateurs

  • Utiliser un moulin Astrié (mouture lente et respectueuse des qualités du grains)

Pour les boulangers

  • Ne pas utiliser d’additif dans les pains confectionnés à partir des farines de la filière